LES LETTRES DU ABSENCE

Les lettres du absence

Les lettres du absence

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La nuit tombait doucement sur bordeaux, enveloppant les toits d’une méfiance diffuse que seules les lanternes venaient désoler par intermittence. Dans le silence de sa chambre, Éléonore Duprey fixait la seconde lettre posée amenées à elle, son regard oscillant entre attraction et inquiétude. La voyance, qui jusque-là n’avait compté pour elle qu’un murmure lointain, s’infiltrait dès maintenant dans son journalier avec une précision troublante. Les données inscrits sur le feuille n’avaient rien d’ordinaire. Ils n’étaient pas seulement des prédictions d’événements anodins, mais une chose, une clarté sur une éternité où elle pouvait, par contre, exercer des conséquences. La voyance, en lui contraignant cette lettre, venait de bouleverser la impression qu’elle avait du lendemain et de nos propres choix. Elle relut n'importe quel ligne avec une absence augmentée. Contrairement à la première missive, celle-ci lui présentait deux versions d’une même aube. Dans l’un des destins, elle suivrait son job du temps conventionnel, sans subterfuge, rappelant les gestes d’une routine correctement ancrée. Dans l’autre, elle ferait une option divers, un facile élément d’itinéraire qui l’amènerait à une rencontre imprévue. La voyance, qui jusque-là s’était contentée d’annoncer, lui donnait à l'heure actuelle une responsabilité qu’elle ne savait comment englober. Le matin venu, elle s’habilla avec plus de lenteur que d’ordinaire, repassant mentalement les petits détails du signal hébergé. La lettre mentionnait un évènement lumineux où elle serait confrontée au choix qu’elle aurait pu impliquer. L’heure et endroit étaient inscrits avec assiduité, par exemple si la voyance qui guidait cette index anonyme connaissait déjà l’issue de son hésitation. Dans la rue, tout pas lui semblait plus lourd que le précédent. Elle connaissait désormais la trame de sa ouverture et percevait les des festivités non plus tels que des coïncidences mais à savoir des marches successives et sur un chemin tracé. La voyance, dans toute sa sophisme, lui donnait l’illusion de contrôler son futur alors qu’elle n’était cependant que l’instrument d’une cadence plus importante encore. L’instant de la sélection arriva sans informer. Au lacet d’une ruelle, elle aperçut la façade d’un café que la lettre avait marqué. Si elle s’y rendait, une assemblée inattendue aurait centre, une transmission de messages qui, en fonction de la missive, modifierait imperceptiblement la suite des occasions à suivre. Si elle continuait son chemin à savoir à son tic, rien ne changerait. Elle s’arrêta deux ou trois secondes, le cœur battant par-dessous le poids de l’incertitude. La voyance l’avait guidage jusqu’ici, mais l’ultime règle lui appartenait. Était-elle prête à renfermer une existence qui ne lui avait toujours pas vécu foncièrement révélé ? Finalement, elle tourna les talons et reprit sa allée habituelle. Ce soir-là, une tierce lettre l’attendait sur le cadre de sa porte. La voyance n’avait pas fini de lui adresser.

Le soir s’étendait sur la ciotat, baignant les pavés d’une illumination diffuse que la brume nocturne rendait irréelle. Les fenêtres éclairées projetaient sur les murs des obscurcissements dansantes, témoins silencieux des saisons qui se déroulaient en arrière les rideaux tirés. Sur le périmètre de son foyers, Éléonore Duprey découvrit la tierce enveloppe, pareil aux précédentes, posée là comme une clarté. La voyance, implacable, continuait de dire une ligne avec lequel elle ne pouvait s’éloigner. Elle referma la porte après elle, alluma une lampe et observa longuement le feuille cacheté. Cette lettre était différente. Elle le savait sans même l’avoir détachée. Les deux premières envois lui avaient appris une vision de le futur, des prédictions poussées qui s’étaient accomplies avec une régularité troublante. Mais cette fois, la voyance ne se contentait plus d’annoncer. Elle semblait préférer lui présenter quelque chose de plus grand, de plus décisif encore. Les soi tremblants, elle brisa le cachet de encaustique et déplia légèrement la papier. L’écriture, familière à l'heure actuelle, était toujours aussi nette, tracée avec une rigueur mécanique. Mais au lieu de lui énoncer les des fêtes à venir, la lettre ne contenait qu’une phrase brève, une validation qui résonna en elle comme un écho significatif : ' Tu n’as jamais eu la possibilité de choisir. ' Un frisson parcourut son échine. La voyance, qu’elle avait supposée porteur d’une libre arbitre donnée, lui révélait dès maintenant une flagrance plus froide, plus implacable encore. Ce n’était pas elle qui façonnait le futur. Ce n’était pas elle qui décidait du chemin à accoucher. Tout était déjà adresse mail. Chaque réglementation qu’elle pensait pouvoir affecter n’était qu’une étape d’un itinéraire qu’elle ne contrôlait pas. Elle relut ces huit ou 9 visions, tentant d’y trouver une force différente, une acception caché qui lui permettrait d’échapper à cette fatalité. Mais la voyance, par originalité, ne laissait zéro sa place au suspicion. Ce qui devait sembler serait, qu’elle l’accepte ou pas. Les des fêtes du jour lui revinrent en appel. Le arbitrages qu’elle avait cru provoquer, la bifurcation qu’elle avait évitée. Était-ce formellement une décision ? Ou bien avait-elle normalement stable l’unique rayonnage qui lui avait grandement compté destin ? La voyance, en lui proposant l’illusion du liberté, ne lui avait en réalité offert qu’un concept d’un futur inévitable. Elle posa la lettre sur son bureau et recula d’un pas, par exemple si s’éloigner du papier pouvait lui favoriser d’échapper à la vérité qu’il contenait. Mais la voyance ne pouvait être secrète. Elle s’imposait à les personnes qu’elle choisissait, s’insinuant dans chaque détail, dans n'importe quel coïncidence en apparence constatée. Les battements de son cœur résonnaient dans le silence de la parure. Si tout était courriel, donc une autre lettre l’attendrait demain. Et elle n’avait plus pas de moyen d’en évoluer le contenu.

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